15 Mai Le drone dans le sport : les secrets de l’ASM
Le drone s’invite au dessus des terrains de sport pour filmer les entrainements. L’objectif ? Apporter une plus value sur le plan tactique aux équipes en offrant une vision globale sur l’occupation de l’espace, le déplacement des joueurs et la coordination des mouvements. L’image permet de mesurer avec plus de précision les efforts de chacun pendant l’entrainement et d’affiner sa stratégie pour ainsi assurer une victoire.
Aujourd’hui, nous avons interviewé Franck Vuilbert, analyste vidéo avec l’équipe pro de l’ASM Clermont Auvergne depuis 14 saisons.
Depuis combien de temps l'utilisation du drone vous permet elle d'analyser les entrainements sportifs de l'ASM Clermont Auvergne ?
Le développement récent des drones fait que nous utilisons cette technologie depuis les quelques 5 ou 6 dernières saisons maintenant au club. Nous avons en moyenne de 6 à 8 sessions d’entrainements par semaine, donc on peut dire que l’utilisation que nous en faisons est quasi quotidienne. Le travail d’analyste est assez varié, il faut « toucher à tout », donc cette activité fait partie de mes différentes missions.
Quels drones utilisez vous à l' ASM et pourquoi ?
Nous utilisons des drones de marque DJI mis à disposition par un partenaire. Mavic Pro pour les premières versions, Air 2S pour les modèles actuels et Mavic 3 à l’essai pour une autonomie supérieure.
L’angle de prise de vue du drone, dans l’axe longitudinal du terrain, nous permet de suivre le ballon, en ayant un maximum de joueurs dans le champ, pour pouvoir notamment observer leur répartition et leur circulation.
La maniabilité du drone est un atout supplémentaire pour cadrer l’image souhaitée, ajouté à la technologie des caméras embarquées qui permettent de zoomer et d’obtenir une qualité de vidéo adaptée à nos besoins.
Quels sont points positifs et négatifs de l'utilisation du drone dans votre métier ?
Un des côtés positifs est sa facilité d’utilisation au quotidien car c’est un matériel qui peut être transporté facilement et sur différents sites d’entrainements.
Les points négatifs pourraient être les contraintes liées aux démarches pour obtenir les autorisations de vols, ou la météo qui impose parfois une limite d’utilisation en extérieur.
Avez vous passé votre certification télépilote professionnelle pour exercer cette activité au sein de l' ASM Clermont Auvergne ?
Oui, la formation et l’obtention du certificat de télépilote sont des passages obligatoires pour la mise en conformité à l’utilisation de drones. Le syndicat des staffs des équipes professionnelles de rugby a d’ailleurs mis en place une campagne de sensibilisation, pour pousser les clubs à respecter la réglementation.
On peut toujours s’améliorer dans la prise en main de cet outil, pour le pilotage par exemple, ou la qualité des prises de vues, mais pour l’utilisation que l’on en a, on va dire qu’une pratique basique peut suffire !
Savez-vous si d’autres clubs sportifs utilisent le drone pour filmer les entrainements ?
Je sais que beaucoup de clubs de rugby se sont mis ou se mettent à l’utilisation de drones pour filmer leurs entrainements. Les moyens, humains et financiers, mis à la disposition des analystes, restent le facteur principal pour contribuer au développement de cette pratique.
Une anecdote drone à nous raconter ?
La première chute est toujours un moment dont on se souvient, surtout quand les premières frayeurs sont passées et que l’on commence à prendre confiance… pour ma part, le toit de la tribune du stade m’a vite rappelé à l’ordre ! Mais heureusement, seulement des dégâts matériels sur le drone quelques mettre plus bas, dans sa zone d’exclusion des tiers !!
Un mot pour la fin ?
Bons vols à tous, toujours avec prudence !
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