UAM : Mobilité aérienne urbaine

Mobilité aérienne urbaine

UAM : Mobilité aérienne urbaine

Si toi aussi plus jeune tu imaginais les voitures volantes, figure-toi que cette vision futuriste se rapproche à grands pas… En Europe de nombreux projets travaillent à la mise en place d’un nouveau type de transport : la mobilité aérienne urbaine (UAM). Les défis sont nombreux : réglementation, faisabilité technique, acceptation sociale ou encore gestion du traffic aérien. Les grandes métropoles européennes jouent un rôle majeur pour permettre la mise en place de cette solution de mobilité novatrice et durable. Drone U te parle du dessous de l’iceberg…

Mobilité aérienne urbaine

La gestion de l'espace aérien

La mobilité aérienne urbaine vise les espaces habités denses, comme les agglomérations, les ports et les zones industrielles qui aujourd’hui sont interdites aux drones. Le but est de reconcevoir ces territoires encombrés pour les partager et apprendre la cohabitation sur le traffic.

De ce fait, l’UAM doit répondre à la problématique suivante : comment gérer le risque de collision en gardant en tête la densité, la manoeuvrabilité des aéronefs et les écarts de performance entre les engins.

Pour parvenir à se développer, l’UAM doit en effet garantir un transport durable, sûr et sécurisé. La solution doit prouver qu’il est possible de séparer 2 engins à deux doigts de la collision et prouver la sécurité d’autrui en créant ce qu’on appelle des « bulles U-space » réservées aux drones.

L’acceptation sociale est un enjeu majeur du projet. Le citoyen doit voir cette solution comme un moyen de fluidifier la mobilité et d’améliorer ainsi le quotidien de tous et non comme une nuisance ou un risque envers sa sécurité ou son intimité. L’humain se place au centre des décisions qui devront être prises.

Le projet TINDAIR : éviter les conflits dans l'espace aérien

Alors qu’aujourd’hui les villes sont de plus en plus chargées par le trafic et la pollution, la mobilité aérienne se montre comme une solution d’avenir pour réduire l’impact écologique et les temps de transport. Le projet Tindair, mené par la start-up toulousaine Innov’ATM, a pour objectif premier la création du service de déconfliction pour faire cohabiter drones et taxis volants avec les aéronefs traditionnels.

En Europe, on parle de Digital U-space pour définir l’ensemble des infrastructures qui vont permettent de gérer le transport des drones. Grâce à un service automatisé, la gestion du traffic aérien pour un grand nombre de véhicules aériens automatisés sera intégrée de façon plus efficace, plus équitable et plus sûre.

L’UAM devrait représenter un trafic très fragmenté et dense qui serait impossible à gérer sans automatisation. L’intelligence artificielle permettra ainsi de gérer différentes contraintes au niveau densité, détection, résolution de conflit…

Le projet TindAIR, vise à tester un système de gestion, permettant de détecter les conflits entre différents appareils et de les éviter. Parmi les axes de recherche du projet figurent l’atterrissage d’urgence, la sécurité et cybersécurité, le facteur humain et l’acceptabilité sociale.

Différents scénarios tel que la saturation de l’espace aérien ou les atterrissages d’urgence seront réalisés en grandeur nature pour la résolution de ces conflits. De plus, des démonstrations seront effectuées en région Bordelaise et Toulousaine à partir de juin 2022. Plusieurs cas d’usages (transports médical, livraison) seront menés à l’aide d’aéronefs présentant des niveaux d’automatisation et des capacités différentes.

UAM

Bordeaux métropole veut se lancer dans le défis de l'UAM

C’est en 2010, que la région Bordelaise décide de créer un cluster pour aider cette nouvelle filière à se développer. L’objectif de la métropole est de devenir un territoire d’expérimentation. Elle souhaite offrir les conditions d’accueil nécessaires aux porteurs de projet et les accompagner dans la démonstration de l’impact environnemental et de l’acceptabilité de leur solution.

En 2020, la région a mené une étude stratégique concernant les enjeux de l’implantation des drones. Deux scénarios sont ressortis :

  • Le développement de la filière du transport de personne
  • Le développement de la filière du transport de fret

 

L’étude sur la mobilité aérienne urbaine et périurbaine repose sur 5 axes :

  • Territoriale
  • Acceptabilité
  • Insfrastructure
  • Economique
  • Environnement

 

La région présente un atout géographique avec la Garonne qui permet de mener des expérimentations. De plus, 3 sites d’essais Cesa Drone sont présents sur la région Nouvelle-Aquitaine et permettent de tester, évaluer et valider des prototypes sur un environnement sécurisé, accessible et discret.

Certaines expérimentations en matière d’UAM ont déjà été menées sur le territoire notamment avec Drones For life et le projet Pelican de Air Marine (livraison de colis) en Nouvelle Aquitaine.

Comment les grandes villes européennes coopèrent pour mettre en place l'UAM ?

Considérée suite à l’arrivée de l’électrique et des différents enjeux environnementaux, l’UAM représente un nouveau challenge et une opportunité pour les villes. Plusieurs grandes métropoles européennes ont créé un écosystème (UIC2 : The UAM Initiative cities community) divisé en groupe de travail. La procédure en terme de multimodalité repose sur 4 piliers :

  • transport de passager / transport de matériel
  • service de mobilité (hôpitaux; urgence)
  • infrastructure
  • Hub économique

PROJET GECKO : comment gérer et réglementer l'UAM ?

Le projet GECKO concerne les principes et méthodes de gouvernance permettant aux autorités de gérer et de réglementer une nouvelle ère de mobilité plus coopérative, inclusive, compétitive, durable et interconnectée.

Cela passe par :

  • La régulation absolument nécessaire et standardisation : La réglementation n’a pas toujours suivi concernant les nouveaux modes de transport urbain mis en place ces dernières années. Si on prend par exemple le service de trottinette dans les villes, malgré la valeur ajoutée qu’il pouvait apporter, les trottinettes ont envahi l’espace publique en étant déposées n’importe où et n’importe comment sur les trottoirs.
  • Une approche coopérative entre les villes
  • Une plateforme de mobilité nouvelle pour optimiser le traffic
  • La vérification que les plateforme de données respectent la vie privée
  • Une régulation propice à la réduction des enjeux carbones

Tu l’as compris, la réussite de l’émergence d’une mobilité aérienne urbaine durable passera par l’engagement des Métropoles et des territoires pour garantir le respect des règles de sécurité et offrir de nouvelles possibilités de mobilité qui amélioreront notre cadre de vie.

Que penses-tu de ce projet ? Es-tu pour ou contre ? Donne nous ton avis en commentaire !

LOGO drone U

Nous remercions les intervenants de la conférence sur l’UAM de l’UAV Show 2021 :  Modérateur : Pierre MORETTE, Chargé de mission spatiale et nouvelles mobilités – Région Nouvelle-Aquitaine / Panelistes :  Pascal SENARD, chargé de mission de la Direction de la sécurité de la Navigation aérienne (DSNA) / Sophie ALTHABEGOÏTY, Coordinatrice du projet TindAIR– InnovʼATM / Caroline BUSQUET, Consultante senior en charge du projet Gecko – Absiskey groupe en conseil et innovation / Stéphane PEYRICHOU, directeur général du développement économique – Bordeaux métropole

1 Comment
  • Pingback:Espaces aériens réservés au drone : ce qui arrive dès 2023 - Drone University
    Posté à 08:23h, 04 janvier Répondre

    […] Si l’arrivée de cette nouvelle règlementation est cencée faciliter les démarches des industriels essentiellement pour le transport de marchandises, elle ne ravie pas les télépilotes ! Nous serions curieux de connaitre ton avis : dis nous ce que tu en penses en commentaire ! Et si cette thématique t’intéresse, tu devrais aimer notre article sur la mobilité aérienne urbaine  […]

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