20 Fév Interview : Ludovic, Télépilote spécialisé en sports extrêmes
Drone University donne la parole aux télépilotes ! Aujourd’hui nous te proposons de découvrir l’interview d’un élève passé sur les bancs de Drone U. A 53 ans, Ludovic est créateur de contenus digitaux. Après avoir effectué un cursus de photographe de presse, il a toujours exercé ce métier depuis ses études de photographie. Depuis cinq ans, il se consacre à 100% à la vidéo et exerce principalement dans le milieu des sports extrêmes. Il nous parle aujourd’hui de son parcours et de toutes ses expériences dronistiques en tant que télépilote !
De photographe de presse à télépilote et créateur de contenus digitaux
Quand as-tu commencé à piloter ?
Anciennement « gamer » et adepte des jeux de simulations aériennes, j’ai commencé à m’intéresser aux drones en 2012. J’avais acheté un Phantom et je commençais à voler comme je le faisais en virtuel, mais après des crashs à répétition, je me suis dit qu’il y avait d’autres moyens d’utiliser les drones, notamment dans mon travail.
Pour quels types de missions utilises tu un drone ? Qu’est-ce que le drone te permet ?
J’utilise des drones pour toutes sortes de commandes, que ce soit dans l’évènementiel, l’immobilier ou autre. Judicieusement mêlées avec des images au téléobjectif et au super grand angle, le drone permet d’ajouter une dimension supplémentaire dans les vidéos que je réalise.
Tu as travaillé pour la presse, as-tu déjà été télépilote pour la télévision ?
Surtout dans la presse papier… concernant les émissions de télévision, j’ai eu quelques images qui ont été diffusées sur Eurosport ou dans les journaux locaux, mais là on parle d’une poignée de secondes au milieu d’un reportage.
Quel a été le moment le plus marquant de ta carrière de photographe / télépilote ?
Il y a eu tellement de moments forts que je ne peux m’arrêter sur un seul en particulier, mais en général ce sont les rencontres avec les populations les plus reculées, surtout dans les pays asiatiques, qui m’ont le plus marquées.
Sur tous les évènements sur lesquels tu as pu piloter, lequel as-tu préféré ? Pourquoi ?
La série Half Marathon des Sables et le Raid Amazone sans hésitation, car ce sont des évènements qui se déroulent toujours à l’étranger et dans des paysages toujours époustouflants.
Quels sont les plus beaux endroits où tu as piloté ?
Le Vietnam et le Sri Lanka.
Selon toi, quels sont les impacts et les conséquences du drone dans ton métier ?
Comme je disais précédemment, le drone a amené énormément aux tournages vidéos, on a pu aller chercher des images qu’on ne soupçonnait pas faire avant, sauf en hélico. Et encore, l’hélico n’est pas capable de réaliser les manœuvres qu’un drone FPV peut faire aujourd’hui. Le côté négatif, c’est que ça part un peu dans tous les sens au détriment de la sécurité depuis que c’est devenu abordable à tout le monde.
Selon toi, en quoi le drone va-t-il continuer à prendre de l’ampleur ?
Je vois le drone évoluer au même rythme que les caméras évoluent (et toute la technologie adjacente) : à vitesse supersonique ! Donc on va voir (on le voit déjà) des drones de plus en plus performants, tenir plus longtemps en vol, embarquant des capteurs toujours plus puissants, et capables de nous produire des images encore plus belles que celles qui nous éblouissent déjà aujourd’hui.
Parlons matériel !
Quels types de drones as-tu et pour quelles utilisations ?
Je viens de revendre mon petit Mavic Air qui m’a servi longtemps, sinon j’utilise le DJI FPV pour les sports mécaniques car il est rapide et peut suivre aisément des motos ou des voitures. Aujourd’hui j’utilise beaucoup le DJI Mini 3 Pro car il est si petit qu’on peut le transporter en avion très facilement. Mais depuis que j’ai piloté le Mavic 3 « Cine » lors de ma formation, je commence à lorgner dessus.
Apparemment tu fais pleins de sports extrêmes et tu les filmes aussi. Quels sont ces sports ? utilises tu le FPV pour ce genre de prestations ?
Evidemment qu’en travaillant dans ces milieux-là, on est forcément amené à en pratiquer. Même si à la base j’étais parti pour être pongiste pro (tennis de table), j’ai vite apprécié les sports dans lesquels j’exerçais mon métier… que ce soit sur terre, sur mer ou dans les airs (moto, jet ski, quad, surf, snowboard, chute libre, etc…).
On utilise différents systèmes avec des caméras embarquées pour filmer ces disciplines, mais le drone s’est vite imposé comme un moyen indispensable pour leur donner cette nouvelle dimension dont je parlais tout à l’heure. Que ce soit en drone classique ou en FPV. Je n’exclue d’ailleurs pas de faire une formation FPV car j’ai vu que c’est au programme chez Drone U et j’envisage de me perfectionner dans la discipline.
Combien de drone tu as crashé ? Comment ça s’est passé ?
Je ne compte plus car j’ai quasiment crashé tous mes drones plusieurs fois ; C’est bien simple, à une époque je comptais les vols où je ne me crashais pas. Cela se passait toujours dans des conditions où j’étais le seul et unique responsable. Soit je voulais trop en faire, chercher le plan parfait, ou aller trop vite.
Une anecdote ? Mon tout premier crash pourrait faire office de cas d’école : je volais en pleine pampa sur une étendue où il n’y avait rien à des centaines de mètres aux alentours, sauf un arbre. En pleine confiance, je l’ai évidemment pris à pleine vitesse car je n’avais pas le drone à vue à ce moment-là.
Parlons formation drone !
Pourquoi as-tu décidé de passer ta formation drone ? Quel a été l’élément déclencheur ?
Indéniablement le fait de vouloir voler « dans les règles », et pour répondre à des demandes plus officielles. Egalement aussi par le fait que j’ai déménagé en Auvergne il y a un an, je commence donc à m’intéresser à la communication territoriale où il y a un énorme potentiel dans la région. Cela passe inévitablement par les images en drone.
Qu’est-ce que ta formation avec Drone u t'a apprise ? Qu’en as tu pensé ?
J’ai appris tout ce qui concerne la réglementation et la sécurité bien sûr, mais surtout à piloter plus en douceur ! Je remercie d’ailleurs Mathias, mon formateur, qui a tout de suite capté mon profil et a su adapter son enseignement en conséquence. Dans sa globalité, la formation Drone U est simple, rapide et efficace… Idéale pour qui veut se mettre « dans les clous » comme je l’ai fait.
Jusqu’à présent comment gérais-tu les demandes d’autorisation en France et à l’étranger ?
Soit je le faisais à la « one again » vu que je n’avais pas la licence, sauf dans des lieux totalement privés et avec des machines de moins de 250 grammes, soit je ne volais tout simplement pas. Voilà d’où est partie ma motivation de faire une formation.
Après ta formation, comment vas-tu gérer la réglementation ?
Je vais faire les choses dans les règles évidemment, vu qu’on m’a formé pour ça. Finalement ce n’est pas si compliqué, cela permet non seulement de ne pas se mettre la pression quand on vole, mais surtout de pouvoir proposer et réaliser des tournages en toute légalité.
Pour finir...
As-tu eu un mentor/ un modèle qui t’a inspiré à faire ce métier ?
Il y a bien un maître Jedï qui reste mon mentor, on le surnomme JCVD alias Jean-Claude Van Drone, qui m’a appris à canaliser ma fougue et acquérir une certaine sagesse. Après j’aime bien ce que fait Johnny FPV, ou le français Stéphane Couchoud.
Quel conseil donnerais-tu à un télépilote débutant ?
Fais gaffe à l’arbre !
Un mot pour la fin ?
Fly safe…
Merci à Ludovic pour cette interview !
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