Drones dans l’armée de terre : quelle utilisation ?

drones dans l'armée

Drones dans l’armée de terre : quelle utilisation ?

L’histoire d’amour entre l’armée de terre française et les drones dure déjà depuis des dizaines d’années.

Alors que les drones fusées étaient déjà utilisés dès 1964, c’est dans les années 90 avec en premier lieu la guerre du golf, que les drones lents se sont imposés grâce à la vidéo en temps réel. Dans les années 2000, lorsque la France s’est engagée en Afghanistan, l’utilisation du drone dans l’armée a explosé.

Aujourd’hui Drone U fait le point sur l’emploi des drones dans l’armée de terre et ses perspectives futures.

Quel est le rôle du drone dans l'armée ?

Les drones sont utilisés pour leur efficacité opérationnelle et pour la protection des militaires. Ils sont déployés dans les zones de combat à des fins de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. Tantôt arme ou menace, le drone agit tel un ange gardien pour protéger les troupes et représente à l’inverse, l’épée de Damoclès au dessus de l’ennemi.

Grâce aux drones, les militaires peuvent trouver le camp adverse et suivre ses réactions durant plusieurs heures dès la fin d’une opération. De plus il permet de réduire la garde et l’empreinte humaine en prenant le relais de l’homme. Il agit également comme support psychologique et permet de prévenir les troupes des pièges et des attaques.

En post opération, les drones agissent pour évaluer les dégâts et protéger les abords des soldats.

Une structuration complète de l'emploi des drones dans l'armée :

L’emploi des drones est structuré grâce à un cadre d’emploi normé depuis longtemps. La réglementation est mise à jour en permanence et des doctrines sur l’emploi des drones existent. Les drones évolueront en zone sensible et au dessus des troupes, c’est pourquoi les opérateurs de drones sont préparés par l’armée de terre. L’armée de Terre a sa propre école de formation où ils forment non seulement les opérateurs drone mais également les futurs formateurs qui eux forment les centaines de stagiaires-soldats au pilotage des nano et micro drones.

Quels profils de drone pour l'armée ?

Le nano drone

Simple à piloter, fiable, performant et robuste, le nano drone est efficace par tout temps. Discret, il permet de voir sans être vu et est piloté par un opérateur non spécialisé. Utilisé par les soldats envoyés en première ligne, il permet de prévenir et protéger les troupes (pour relever un doute par exemple) ainsi que de gagner du temps tactique.

Le nanodrone de combat le plus utilisé par les armées est le Black Hornet ou « Frelon noir ». Semblable à un hélicoptère miniature, son poids n’excède pas 33 grammes et il mesure 16 cm ce qui le rend difficilement détectable. Destiné aux unités de contact, il permet de mener discrètement des missions de reconnaissance. Ses capacités de temps de vol sont cependant limitées à 25min mais concernant ses performances, il peut dépasser les 20 km/h en vol, évoluer par un vent de 30 km/h, et s’éloigner du soldat jusqu’à environ 1,5km.

Si le frelon noir te donne des envies d’espionnages sache que le tarif d’un pack comprenant 2 drones et la station de contrôle est estimé à 40 000 € environ. De quoi te faire rapidement oublier cette idée 😉

Nano drone dans l'armée : le black hornet

le micro drone de moins de 2 kg

Il est le plus utilisé pour l’armée. Adapté à toutes fonctions opérationnelles, le micro drone permet d’obtenir des renseignements, de réaliser des actions spécialisées, d’évaluer les frappes et de réaliser des attaques ciblées. Tout comme le nano drone, il est simple à appréhender et à utiliser. Il offre une protection supplémentaire pour les troupes, les convois ou les entreprises.

Le petit drone

Ici il s’agit d’un drone multicharges et multimissions, capable d’accueillir différentes charges utiles. Il permet également de lutter contre les engins explosifs et de détecter les menaces NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique).

Parmi eux, on trouve par exemple le Caladrius et le Drogen.

Utilisé depuis 2016 par les unités du génie de la force Barkhane, le « DROGEN » offre des capacités d’observation et de détection de jour comme de nuit pour lutter ou lever le doute contre la menace des engins explosifs.

petit drone armée Drogen

Le drone tactique sdt patroller

Le SDT Patroller est un drone d’appui aux opérations pour les plus hauts niveaux tactiques. Adaptable en fonction de la mission, il est utilisé pour l’appui général aux opérations, le renseignement tactique et les frappes d’opportunité.

Semblable à un avion miniature, sa masse fait 1,5 tonne et il peut voler pendant près de 14 heures. Fabriqué en France par l’entreprise Safran, il est équipé d’un radar SAR/GMTI qui peut détecter des cibles mobiles jusqu’à 20km.

Drone tactique STD patroller

Quelles perspectives pour les drones de l'armée ?

Pour arriver au futur des drones dans l’armée, l’évolution est définie en 4 étapes :

  • La massification : dont le but est d’arriver à 1200 systèmes d’ici 2023
  • La fiabilisation des drones pour éviter les crashs
  • Développement de la « connectivité scorpion » pour aller plus vite que l’ennemi et pouvoir frapper l’adversaire plus rapidement, avec des logiciels et du matériel performants.
  • Des systèmes d’équipiers autonomes : Le soldat sur le champ de bataille n’a pas le temps de s’occuper du drone, c’est pourquoi les drones de demain ne seront pas opérés mais supervisés. La capacité d’autonomie des drones sera idéalement mis en oeuvre avant 2035.

Drone U remercie les intervenants de la conférence  » Emploi des drones aériens et perspectives futures. Pourquoi l’armée de Terre a-t-elle décidé de faire de cette composante une clé de son engagement ?  » à l’UAV Show 2021 : Le Lieutenant-colonel Pierre-Yves et le Chef dʼescadron Jean-Baptiste

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